Si Daimler se retire du capital d'EADS, il faudra trouver un repreneur privé à sa place. Voici ce qu'a déclaré le ministre allemand de l'Economie, Rainer Brüderle, après sa rencontre avec Angela Merkel et le ministre des Finances Wolfgang Schäuble.
Pour Berlin, l'Allemagne doit absolument rester dans le capital d'EADS, au même niveau que la France. Actuellement, les Allemands maintiennent la parité avec les Français : Daimler 15%, le consortium des banques allemandes privées et publiques 7,5%, l'Etat français 15% et Lagardère 7,5%.
Nationalisation cachée
Daimler a fait savoir qu'il souhaite réduire sa participation actuelle pour se consacrer à l'automobile. Selon la presse allemande, le constructeur chercherait à vendre la moitié de sa part à l'Etat. Mais les libéraux, membres de la coalition gouvernementale, s'opposent à cet achat, en dénoncant une nationalisation cachée.
Il semble donc que leur point de vue l'ait emporté, même si la décision définitive n'a pas été prise. La chancelière, Angela Merkel souhaite maintenant convaincre des industriels ou des financiers allemands d'investir dans EADS.