EADS : Daimler mis en examen pour «délit d’initié»

Après Lagardère, c'est maintenant le groupe allemand Daimler qui a été mis en examen mercredi soir 9 février pour « délit d'initié », dans l'enquête sur la vente d'actions du groupe EADS en 2005 et 2006. A l'époque, la vente de titres EADS à la Bourse de Paris étaient apparus suspects, un mois avant l'annonce de retard dans le programme de livraison de l'Airbus A380.

Le 4 avril 2006, le groupe allemand Daimler et le groupe français Lagardère avaient tous les deux cédés 7,5% du capital d'EADS, maison mère d'Airbus, à des actionnaires institutionnels français.

Un mois plus tard, l'annonce d'importants retards dans la livraison du nouvel appareil A 380, avait fait chuter l'action EADS. Dix-sept dirigeants, dont le président d'EADS Noël Forgeard, avaient alors été soupçonnés de s'être enrichis indument en vendant leurs actions alors qu'elles avaient connaissance des retards prévus.

L'autorité des marchés financiers, que l'on surnomme souvent le gendarme de la Bourse, avait donc ouvert une enquête pour délits d'initiés. Mais après 3 ans d'enquête, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a mis hors de cause tous les protagonistes. Mais sur le plan pénal, les juges ont poursuivi leur enquête. Et depuis deux ans, plusieurs personnes ont été mises en examen, dont Noël Forgeard ou Gustav Humbert, l'ancien président d'Airbus.

Fin janvier, c'est le groupe Lagardère qui a été inculpé de « délit d'initié » par les juges français, et aujourd’hui, c'est l'Allemand Daimler qui subit le même sort. Pour l'avocat de Daimler, cette mise en examen est « difficilement compréhensible », et Lagardère s'étonne que « les juges d'instruction fassent une interprétation opposée à celle de l'autorité des marchés financiers. »

Partager :