Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Angela Merkel a plaidé pour une plus grande intégration du Vieux Continent. La chancelière est favorable pour une réduction des différences entre les performances économiques des pays européens et pour des réformes de structure notamment la réduction des déficits afin d’éviter que les difficultés actuelles ne se reproduisent à l’avenir.
Cette imbrication plus étroite implique pour Angela Merkel des abandons de souveraineté au profit des institutions européennes. Pour la chancelière, c’est uniquement par une telle évolution que l’Europe peut à l’avenir maintenir son rang sur la scène internationale.
A terme, Angela Merkel plaide pour une vision fédérale avec une Commission européenne comparable à un gouvernement, un Parlement renforcé et le Conseil européen représentant les Etats membres transformée en deuxième chambre du législatif européen.
Pour Angela Merkel, la crise actuelle peut constituer un tournant salutaire. Les changements ne doivent pas être perçus automatiquement comme négatifs, a souligné la chancelière allemande. Elle a rappelé son passé d’Allemande de l’Est pour qui la réunification de son pays a impliqué des bouleversements énormes qu’elle a salués.