La Commission européenne s'impatiente. Elle estime que la Grèce a déjà laissé passer la date à laquelle elle devait entériner les nouvelles mesures d'austérité, condition à l'octroi d'un deuxième plan d'aide de 130 milliards d'euros. La réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui devait entériner cette aide, a été repoussée sans que l'on soit en mesure d'en fixer la date.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, qui se rencontraient à Paris, ont également accentué la pression sur la Grèce en lui enjoignant de régler le problème, une bonne fois pour toutes, faute de quoi aucune aide supplémentaire ne serait envisageable.
La tâche du gouvernement grec est des plus inconfortables. Il est en effet pris en tenaille entre les exigences de ses créanciers, qui lui imposent de resserrer encore les dépenses et de faire baisser les salaires, et la grogne sociale qui monte contre des sacrifices de plus en plus lourds pour la population. Les syndicats appellent à une grève de protestation de 24 heures ce mardi 7 février.