L'appel de Mikhail Khodorkovski s'adresse d'abord aux pays occidentaux « qui doivent cesser, selon lui, de faire la danse du ventre devant un tuyau de gaz ». Ils doivent arrêter de se cacher devant le mythe de la stabilité pour légitimer un régime qui déçoit son propre peuple, écrit encore l'ancien dirigeant de Ioukos.
Si en France et aux Etats-Unis le vote sert encore choisir parmi des alternatives politiques, en Russie, le vote revient à choisir Poutine au premier ou au second tour. « Et ce second tour signifierait que le changement que nous attendons est en chemin », écrit Mikhail Khodorkovski. Dans dix ans les classes moyennes éduquées seront majoritaires en Russie. Elles réclameront leur place autour de la table dans un système démocratique et pluraliste et n'accepteront pas qu'on le leur refuse.
Les révolutions arabes nous ont montré que personne ne peut retenir la puissance des nouvelles technologies. En contraignant Vladimir Poutine à un second tour, le pouvoir présidentiel sera contraint de commencer à tendre l'oreille aux désirs du peuple qu'il est censé servir, explique encore l'ex-numéro 1 de Ioukos. Un message lourd de sous-entendus.