Russie: une tentative d'assassinat contre Vladimir Poutine a-t-elle été déjouée ?

Les services secrets russes et ukrainiens affirment avoir déjoué une tentative d'assassinat de Vladimir Poutine par des islamistes. C'est une chaine de télévision proche du Kremlin qui révèle l'information ce lundi 27 février au matin. L'attaque devait avoir lieu juste après la présidentielle du 4 mars, que le Premier ministre devrait remporter sans surprise.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

C’est une explosion dans un appartement d’Odessa en Ukraine, le 4 janvier 2012, qui a mis les services secrets ukrainiens sur la piste des terroristes présumés. Selon les informations de la chaîne de télévision Pervij Kanal, l’un des occupants de l’appartement est mort. Le deuxième, grièvement brûlé, a pu être interrogé par la police ukrainienne, tout comme un troisième membre de la bande, arrêté quelques jours plus tard par les forces spéciales.

L’un des suspects, Adam Osmayev, activement recherché depuis 2007, a expliqué que son groupe devait s'entraîner en Ukraine à la préparation de bombes, puis gagner Moscou, pour y perpétrer des attentats et tenter d’assassiner Vladimir Poutine, après l’élection du 4 mars. il aurait accepté de livrer ces informations pour éviter une extradition vers la Russie. Dans son ordinateur portable, les services secrets affirment avoir saisi des vidéos des déplacements du cortège du Premier ministre russe. Selon des responsables du FSB, l'homme a révélé l'existence d'explosifs cachés dans le centre de Moscou.

Les deux suspects ont indiqué qu’ils faisaient partie d’un groupe arrivé à Odessa des Emirats arabes unis, via la Turquie. Ils avaient reçu des instructions du chef islamiste Dokou Oumarov, l’ennemi public numéro un en Russie, qui a revendiqué plusieurs attentats, dont celui de l’aéroport de Moscou en janvier 2011. Oumarov avait appelé au début du mois à cesser les attaques contre les civils pour se concentrer sur les attentats contre les officiels.

Le porte-parole du Premier ministre russe, Dmitri Peskov, a confirmé l'information, mais s'est refusé à tout commentaire, selon l'agence Interfax.

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