Diminution de près d'un quart du salaire minimum, réduction de 15 000 emplois des fonctionnaires alors que le chômage dépasse les 20%, baisse des retraites. Autant de mesures jugées insoutenables par Bernadette Ségol, secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats. Mais en plus de l'injustice qui fait peser le poids de l'austérité sur les salariés, ces mesures enfoncent plutôt le pays dans la crise.
« Nous ne disons pas qu’il ne faut pas que la Grèce revienne à une situation budgétaire saine, évidemment, il le faut, détaille Bernadette Ségol. Mais les mesures qui sont proposées ne permettent pas le changement. Nous sommes très inquiets sur la situation sociale en Grèce parce que ce qu’il faut à la Grèce maintenant c’est une politique d’investissements et de croissance et non pas de récession ».
D'autant plus que l'austérité n'est pas limitée à la Grèce et que la situation sociale s'aggrave dans d'autres pays européens : « Si ce régime est appliqué partout en Europe et bien on a la Grèce, on a le Portugal, on a l’Espagne, on a l’Italie et pourquoi pas la France, ajoute Bernadette Ségol. Il ne faut pas croire, je pense, que l’on a là un exemple isolé. On est dans le même bateau ».
C'est pourquoi la Confédération européenne des syndicats appelle le 29 janvier, veille du sommet européen, à une journée d'action avec pour mot d'ordre « trop c'est trop ».