Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard
Dans l’obscurité de l’église Sant’Ignazio, cette veillée pénitentielle inédite a été présidée par le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation en charge des évêques à travers le monde. Et cela représente un symbole fort.
« Nous demandons humblement pardon aux petits qui ont été blessés », a lancé le cardinal canadien avant que six autres membres de l’Eglise, un évêque, un prêtre, une religieuse, une mère de famille, une éducatrice et un fidèle demandent pardon au terme d’un quart d’heure de prière en silence.
Puis, c’est au tour de Marie Collins, une Irlandaise violée à l’âge de 13 ans par un prêtre de Dublin, de s'exprimer. Elle a demandé à Dieu la force de pardonner les auteurs d’abus sexuels.
Cette cérémonie sobre, ce geste fort, s’inscrit au cœur d’un symposium qui se poursuit, à Rome. Deux cents délégués catholiques du monde entier, dont de très nombreux évêques et des experts, cherchent à mieux comprendre les causes des scandales pédophiles qui ont éclaboussé l’Eglise, et entendent partager les meilleures expériences en matière de lutte contre ces crimes. Un expert du Vatican devrait redire ce mercredi 8 février que la recherche de la vérité dans ces affaires est à la fois une obligation morale et une obligation légale.