Prolonger la séquence Sarkozy, continuer à faire l‘événement et donc l’agenda, c’est tout l’objectif de cet entretien. Huit jours après une intervention sur mesure et multidiffusée sur les questions économiques, il s‘agit d’approfondir, sur une seule chaîne cette fois (France 2), l’un des thèmes développés par le président français la semaine passée : la convergence avec l’Allemagne. Une convergence non seulement économique mais aussi une convergence de vue. L’objectif est de montrer à quel point le couple franco-allemand est harmonieux et efficace. Et aussi à quel point Nicolas Sarkozy est à sa place avec les grands dirigeants de la planète. Pourtant, aussi bien en matière économique que du point de vue politique, la France reste distancée par l'Allemagne, estime Jean-Pierre Gougeon, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et itratégiques (IRIS).
Ce n’est d’ailleurs pas une première. Au moment du dernier G20 à Cannes, le locataire de l’Elysée s’était déjà livré à l’exercice de l’interview, avec Barack Obama. L'idée est la même : montrer comme il serait dommage de se priver de l’expérience présidentielle, en confiant les rênes du pays à François Hollande, qui ne peut pas se prévaloir de la même stature internationale et qui prétend renégocier l’accord européen, conclu en décembre dernier justement sous l’égide du duo Merkel-Sarkozy.
Un duo que les Français n’ont pas fini de revoir, la chancelière allemande ayant laissé, fin janvier, ses amis annoncer sa participation à la campagne française du président Sarkozy, lorsque celui-ci sera officiellement candidat. Et qui n'est pas forcément à sens unique, car selon la politologue Anne-Marie le Gloannec, l'Allemagne se doit aussi de compter sur la France pour gérer la crise économique européenne.