Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Pour restaurer la crédibilité de la Banque nationale suisse et de la place financière helvétique, le retrait de Philipp Hildebrand apparaissait nécessaire. Il s’est résolu à jeter l’éponge après avoir bataillé depuis Noël d’abord dans la discrétion, puis au grand jour lorsque les attaques et révélations se sont faites plus insistantes.
La droite nationaliste et la presse dominicale avaient cessé de l’accuser ouvertement de délits d’initié. Sa ligne de défense tardive et quelque peu embarrassée -il a expliqué que sa femme était à l’origine des opérations menées sur le marché des devises-, n’a pas suffi pour le sauver. Et même si sa bonne foi n’est pas vraiment remise en cause, on l’accuse désormais davantage de négligences. Il devait assumer ses responsabilités et partir.
Son retrait n’entraînera nullement un changement de la politique de la banque nationale dont le souci premier reste de lutter contre l’envolée du franc suisse en cette période de crise.