Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Tirant la leçon du récent scandale – un trader londonien a fait perdre 2,3 milliards de dollars à la banque – le patron d’UBS a démissionné. Oswald Grübel était sous pression depuis la découverte de la fraude et son départ était attendu. Il avait, durant les heures précédant la réunion du conseil d’administration du premier établissement bancaire helvétique, laissé entendre qu’il voulait assumer ses responsabilités.
Visiblement la surveillance et le contrôle des traders n’étaient pas à la hauteur des enjeux. Et UBS, qui sortait à peine de ses démêlés avec le fisc américain qui l’avait conduit au bord du précipice, n’avait pas besoin de cette nouvelle péripétie. La voilà à nouveau dans la tourmente, la confiance des épargnants étant mise à rude épreuve.
De nationalité allemande, Oswald Grübel, appelé à la tête d’UBS pour la remettre sur les rails, n’aura donc pas rempli sa mission. Il quitte un établissement à nouveau déstabilisé.