Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Merkozy » va devoir prouver qu’il mérite encore son nom. La relation fusionnelle entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ces dernières semaines, malgré des désaccords en coulisses, vient de subir un revers. L’annonce par Paris d’aller, le cas échéant, seul de l’avant en introduisant une taxe sur les transactions financières rappelle à Berlin d’autres cavaliers seuls français rarement appréciés en Allemagne.
Angela Merkel s’est par ailleurs engagée sur ce dossier et soutient une telle mesure mais pas de façon unilatérale. Vendredi 6 janvier, le porte-parole d’Angela Merkel avait diplomatiquement déclaré : « La position allemande est inchangée. Le but est d’aboutir à l’instauration d’une taxe au niveau européen ». Une solution qui permettrait à Berlin de limiter les conséquences négatives pour la place financière de Francfort.
La chancelière peut en tout cas dans ces discussions avec le président français se targuer du soutien du Premier ministre italien, Mario Monti, qui partage la position de Berlin. Angela Merkel le recevra d’ailleurs mercredi 11 janvier avant une rencontre tripartite le 20 avec Nicolas Sarkozy.