Alors que Nicolas Sarkozy se rend lundi 9 janvier 2012 à Berlin pour tenter de rallier la chancelière Angela Merkel à son projet, les premiers concernés au cas où la France se lancerait seule dans cette opération s'y déclarent opposés.
L'association Paris Europlace, qui rassemble les banques et les investisseurs comme les assureurs, mais aussi les entreprises cotées à Paris telles Accor, Danone ou Eurodysney, estime qu'une taxe qui ne serait imposée qu'en France et pas dans toute l'Europe causerait inéluctablement le déplacement des activités financières réalisées à Paris vers d'autres places boursières en Europe ou ailleurs dans le monde. Réduisant le rôle de la Bourse de Paris, cela réduirait aussi les capacités de financement de l'économie française.
Par ailleurs, ces acteurs financiers soulignent que la taxe destinée à frapper les transactions considérées comme spéculatives afin de les freiner toucherait aussi les entreprises à la recherche de capitaux pour se développer et les investisseurs publics et privés qui les leurs apportent. Nicolas Sarkozy ne devra donc compter sur aucun soutien de ce côté-là.
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