Les vœux de Nicolas Sarkozy : les défis économiques

Le président de la République lors de ses vœux pour 2012 n'a pas caché aux Français inquiets la gravité de la situation économique et sociale. Mais il a mis au rang de défi pour l'année qui commence la lutte pour la croissance et l'emploi.

L'emploi, priorité des Français sera aussi celle de Nicolas Sarkozy en 2012 et dans la foulée du sommet social du 18 janvier, le président de la République a annoncé des décisions importantes avant la fin du mois. Tout ce qui pouvait être fait en matière de réduction des dépenses a été fait, il n'est pas question de plus d'austérité.

Désormais il convient de relever le défi de la croissance, de la compétitivité et de la réindustrialisation, garants de l'emploi et du pouvoir d'achat. Les importations qui font concurrence aux produits français sur le coût de travail pourraient être taxées.

Nicolas Sarkozy appelle les chefs d'entreprise à préserver l'emploi, tandis que les chômeurs devront faire l'objet de toutes les attentions des services publics. Et, si la confiance des marchés financiers est importante, comme le fameux triple A, Nicolas Sarkozy tel De Gaulle déniant à la corbeille le droit de dicter la politique a affirmé que ni les marchés ni les agences de notation ne feraient la politique de la France. Ainsi, il a maintenu, en dépit des difficultés à l'imposer, la nécessité de taxer les transactions financières.

A droite, les réactions sont naturellement positives. On salue un discours de vérité, de courage et de sang froid. Pour le Premier ministre François Fillon, le chef de l'Etat s'est placé au dessus des contingences partisanes. C'est « une vision, et une espérance », d'après la porte- parole du gouvernement Valérie Pécresse. Pour sa part, Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP, le président avait tenu un langage de vérité et de rassemblement.

A l’inverse, l'allocution du président Sarkozy a provoqué une salve de critiques de la part de l'opposition. A commencer par le parti socialiste. « Jamais un président de la République n'aura autant maltraité les Français », a ainsi estimé le porte-parole du PS, Benoît Hamon.

Pour Bruno le Roux, député PS de Seine-Saint-Denis, porte-parole de François Hollande, candidat à la présidentielle de 2012 , il s’agit d’un discours éloigné des réalités.

Un avis partagé par l'écologiste François de Rugy, député EELV (Europe Ecologie Les Verts).

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