La taxe sur les transactions financières défendue par la France ne fait pas l'unanimité

La France veut montrer l'exemple en matière de taxation sur les transactions financières. C'est ce qu'a annoncé ce vendredi 6 janvier 2012 Henri Guaino, le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, qui a même affirmé que des décisions seraient prises à ce sujet d'ici la fin du mois de janvier. En Allemagne, ces déclarations laissent sceptiques.

Pas question pour Berlin de décider seul dans son coin d'une quelconque taxation sur les transactions financières. L'Allemagne veut une solution européenne. De quoi doucher le volontarisme affiché par Paris qui voulait imposer ce dossier au sommet européen du 30 janvier. Paris avait même annoncé qu'une contribution franco-allemande sur le sujet serait présentée le 23 janvier. Il s'agira d'une simple clarification, a rétorqué ce matin Berlin.

Vigoureusement défendue par Nicolas Sarkozy lors du G20 de Cannes, cette taxe est loin de faire l'unanimité. Washington y a opposé une fin de non-recevoir. La Grande-Bretagne craint pour la compétitivité de la place financière de Londres et la Suède, qui a tenté l'expérience dans les années 1990, juge le projet voué à l'échec. Sans compter les réticences affichées par les grands pays émergents.

La France paraît donc bien isolée. Reste l'option présentée par la Commission européenne. Elle prévoit la mise en place d'une taxe qui s'appliquerait aux pays de l'UE mais pas avant 2014. Elle pourrait rapporter jusqu'à 55 milliards d'euros par an. 

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