Avec notre bureau de Bruxelles,
La taxe sur les transactions financières n’était pas le seul sujet à l’ordre du jour pour les vingt-sept ministres européens des Finances mais leur réunion a été particulièrement longue, mardi. Leurs débats ont apparemment été vifs puisqu’ils ont été qualifiés de francs et ouverts.
C’est dire s’il reste des différences fondamentales de point de vue sur la question depuis que la France et l’Allemagne ont lancé l’offensive diplomatique en faveur de cette taxe après leur rencontre de la mi-août.
La formule de la Commission européenne devrait rapporter 55 milliards d’euros si elle était appliquée dans toute l’Union, mais la réunion de ce mardi semble démontrer que ce ne sera pas le cas.
Deux pays qui ne font pas partie de la zone euro sont vent debout contre ce projet. La Suède a déjà tenté l’expérience dans les années 90, elle estime désormais que c’est un frein à la croissance. Le Royaume-Uni craint de voir la place financière de Londres ébranlée et affirme qu’une telle taxe ferait fuir 17 à 19% du secteur financier européen.
On pourrait donc s’orienter vers une taxe sur les seules transactions financières dans la zone euro. L’enthousiasme y est majoritaire mais pas général puisque le Luxembourg a des réserves craignant, lui aussi, pour l’avenir de sa place financière.