Avec notre envoyé spécial à Washington
Taxer les transactions financière pour soutenir les pays pauvres. L'idée défendue depuis des années par les ONG et les altermondialistes commence timidement à s'imposer sur la scène internationale. Il en a été question en tous cas pour la première fois au sein du G20, à l'initiative de la France, malgré les réticences de plusieurs pays, à commencer par les Etats-Unis.
Henri de Raincourt, le ministre français de la Coopération, se dit convaincu de l'utilité de cette taxation : « Si aujourd’hui, on appliquait une taxe à un taux de 0,05, ça rapporterait annuellement de l’ordre de 30 milliards de dollars. Je cite ce chiffre parce que la scolarisation de tous les enfants d’Afrique par an, cela coûte 16 milliards. On est gagnant à tous les coups. Ce n’est pas comme au loto. On gagne à tous les coups… »
Pour faire avance le dossier, la France veut parvenir à un accord de principe d'ici au G20 de Cannes. Il s'agirait alors pour un groupe pionnier de pays, d'instaurer la taxation sans attendre le soutien de l'ensemble des pays riches ou émergeants.
Pour l'heure, le gouvernement français affirme avoir reçu le soutien du Brésil, du Japon et de plusieurs pays européens.