Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Il ne s’agissait ici que d’une réunion de travail, mais la présidence française du G20 tenait à montrer, ici à Pékin, sa confiance dans le partenaire chinois pour faire avancer cette réforme du système monétaire international dont il sera question à Cannes en novembre prochain pour le G20.
Selon le président français, Hu Jintao n’a pas manifesté d’inquiétude particulière concernant la crise des dettes souveraines en Europe tout en précisant quand même qu’il avait rappelé à son homologue chinois la détermination de Paris et Berlin à défendre la monnaie européenne. Cette crise de la dette en Europe inquiète la presse chinoise puisque le Quotidien du peuple l’a comparée il y a encore quelques jours à la peste noire qui a ravagé l’Europe au XIVe siècle.
François Baroin qui est venu avec le président de la République française passera la nuit ici pour parler encore de ce G20 à Cannes avec notamment la question de la convertibilité du futur yuan –la monnaie chinoise- qui pourrait devenir à terme une nouvelle monnaie de réserve.
Pour les questions internationales Nicolas Sarkozy a rappelé son invitation à la conférence de Paris pour la Libye au responsable chinois. Et puis il a été question aussi ce jeudi soir de la Syrie. La Chine reste sur sa position de non ingérence mais les Chinois montraient l’effet d’une réelle préoccupation sur le dossier syrien, a encore confié Nicolas Sarkozy.