Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Il reste à peine trois mois de pouvoir à José Luis Rodriguez Zapatero d’ici les législatives de fin novembre et le leader socialiste veut jouer aux bons élèves budgétaires jusqu’au bout.
Réformer la Constitution pour imposer à chaque gouvernement futur un déficit public maximal, c’est son intention affichée qui a de bonnes chances de voir le jour car le grand parti d’opposition conservatrice, le Parti populaire, lui a apporté son soutien. En toute logique d’ailleurs, puisqu’il y a un an, le leader de droite Mariano Rajoy avait déjà proposé de limiter de cette façon l’endettement de l’Etat.
L’objectif est clair : l’Espagne est dans la ligne de mire des marchés financiers. Cette mesure devrait générer une bonne dose de confiance quand à la discipline fiscale à moyen et à long terme.
Reste à voir si les petites formations nationalistes basques et catalanes suivront. C’est important car si un dixième des députés s’opposait à cette initiative, il faudrait dissoudre la Chambre basse du Parlement et convoquer un référendum.