L’Espagne veut inscrire la stabilité budgétaire dans la Constitution

La règle d'or à l'espagnole : le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Zapatero a proposé mardi 23 août 2011 une réforme de la Constitution afin d'y inscrire la fameuse « règle qui garantit la stabilité budgétaire ». Cette réforme, permettrait de « renforcer la confiance à moyen et long terme dans l'économie espagnole », a déclaré Zapatero devant le Parlement.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

Il reste à peine trois mois de pouvoir à José Luis Rodriguez Zapatero d’ici les législatives de fin novembre et le leader socialiste veut jouer aux bons élèves budgétaires jusqu’au bout.

Réformer la Constitution pour imposer à chaque gouvernement futur un déficit public maximal, c’est son intention affichée qui a de bonnes chances de voir le jour car le grand parti d’opposition conservatrice, le Parti populaire, lui a apporté son soutien. En toute logique d’ailleurs, puisqu’il y a un an, le leader de droite Mariano Rajoy avait déjà proposé de limiter de cette façon l’endettement de l’Etat.

L’objectif est clair : l’Espagne est dans la ligne de mire des marchés financiers. Cette mesure devrait générer une bonne dose de confiance quand à la discipline fiscale à moyen et à long terme.

Reste à voir si les petites formations nationalistes basques et catalanes suivront. C’est important car si un dixième des députés s’opposait à cette initiative, il faudrait dissoudre la Chambre basse du Parlement et convoquer un référendum.

 

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