Crise économique : inquiétude sur les places boursières européennes

Après l’accord obtenu de justesse outre-Atlantique sur le relèvement du plafond de la dette américaine, les regards se tournent désormais vers l’Europe où les conséquences de la crise économique continuent d’affoler les marchés. Mercredi, les places continentales ont encore connu une journée noire : moins 1,93% à la Bourse de Paris, moins 2,3 à Francfort et même moins 2,34 à Londres. Les marchés sont stressés notamment à cause des colossales dettes publiques italienne et espagnole.

Ce qui inquiète actuellement les marchés, c’est de voir se reproduire un scénario à la grecque dans des économies qui pèsent lourd dans la zone euro. Il faut savoir en effet qu’à elle seule, l’Italie pèse deux fois plus que les trois pays qui ont, à ce jour, été sauvés de la banqueroute, à savoir la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

Une situation à l’origine de la mobilisation mercredi de plusieurs responsables européens qui sont montés au créneau pour tenter d’apaiser les tensions qu’ils estiment injustifiées des marchés. Dans un discours devant les députés, Silvio Berlusconi a ainsi assuré que les fondamentaux de l’économie italienne étaient solides. Il n’a en revanche annoncé aucune mesure concrète au risque d’ajouter à la nervosité des marchés.

Côté espagnol, pas d’annonce de plan non plus, mais le même message qui se veut rassurant : le pays poursuit ses réformes pour réduire le déficit public. Et à Bruxelles, la Commission a une nouvelle fois exclu toute discussion sur un plan de sauvetage qui concernerait l’Italie ou l’Espagne. C’est dans ce contexte que se tient ce jeudi à Francfort la réunion mensuelle de la BCE, la Banque centrale européenne.

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