C'est depuis Prague, où il assistait aux obsèques de l'ancien président tchèque Vaclav Havel, que le président Nicolas Sarkozy a réagi aux nouvelles attaques du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Avec mesure et fermeté, il a dit : « je respecte les convictions de nos amis turcs, c'est un grand pays, une grande civilisation, ils doivent respecter les nôtres ». Et d'ajouter: « La France ne donne de leçons à personne, mais la France n'entend pas en recevoir ».
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, à son tour, a tenté de calmer le jeu : « Il y a beaucoup de raisons de maintenir entre la France et la Turquie des relations de confiance et même d'amitié, j'ose le mot ... donc j'appelle à nouveau au sang-froid et à la retenue ».
Il faut dire que la charge du Premier ministre turc a été d'une violence inouïe. « On estime que 15% de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s'agit d'un génocide », a dit Recep Tayyip Erdogan, s'en prenant aussi, directement, au père du président Sarkozy, dont il affirme qu'il a été légionnaire en Algérie dans les années 1940. Une affirmation que l'intéressé dément.