Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L’atmosphère est quelque peu électrique entre Paris et Londres depuis le «non» de David Cameron à un nouveau traité européen pour renforcer la discipline budgétaire négocié à Bruxelles la semaine dernière.
Et pourtant, face aux critiques françaises, appelant jeudi 15 décembre la Grande-Bretagne à perdre son triple A, le gouvernement britannique avait choisi de ne pas répliquer, laissant le soin à la presse de s’offusquer à sa place. Mais, le coup de téléphone ce vendredi du Premier ministre François Fillon à Nick Clegg pour tenter d’apaiser les tensions était une trop belle occasion pour le chef des libéraux-démocrates de monter au créneau et sermonner son voisin français.
Le vice-Premier ministre Nick Clegg a donc, après leur conversation, publié un communiqué. C’est une chose inhabituelle. Il a souligné avoir fait savoir au ministre français que « les récentes remarques de membres de son gouvernement sur l'économie britannique étaient simplement inacceptables et que des mesures devaient être prises pour calmer la rhétorique ». Concrètement, Nick Clegg a prié la France de baisser le ton.