David Cameron était soumis à une forte pression de la part de l'aile eurosceptique de son parti et du puissant lobby financier. « Je ne pouvais pas présenter ce nouveau traité devant notre Parlement », a-t-il déclaré à Bruxelles, tout en déplorant le fait que les autres leaders européens, notamment la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy, aient refusé ses propositions en vue d'un compromis.
Le poids de la City
David Cameron avait demandé des dispositions spécifiques pour la Grande-Bretagne : essentiellement le maintien des transactions financières sans contraintes. Il s'oppose notamment au projet de taxe sur les transactions financières, la fameuse taxe Tobin que veulent imposer Paris et Berlin. La City, la place financière de Londres, est le véritable poumon de l'économie britannique et le lobby financier a pesé de tout son poids pour préserver ses intérêts.
Les conservateurs britanniques, eurosceptiques par nature, se réjouissent de la fermeté de David Cameron. Certains vont même vouloir aller plus loin, demander la renégociation des liens entre la Grande-Bretagne et ses partenaires européens, voire obtenir l'organisation d'un référendum pour la sortie du pays de l'Union européenne.