En terme d'endettement public, la situation des deux pays est comparable. La dette de la France avoisine 86% du PIB en 2011, celle de la Grande-Bretagne devrait dépasser 82% du PIB d'ici à la fin de l'année. Le déficit public est cependant deux fois plus élevé du côté Britannique, ce qui explique la sévère politique de rigueur annoncée cet automne à Londres.
La potion que doivent ingurgiter les Britanniques est bien plus amère que celle qui est administrée aux Français. C'est en cela, peut-être, qu'on peut préférer être Français plutôt que Britannique en ce moment.
L'autre grande différence entre les deux pays réside surtout dans les outils à disposition pour lutter contre la crise de la dette souveraine. Avantage aux Britanniques : la banque d'Angleterre, comme la Fed américaine, rachète massivement de la dette. C'est pourquoi, malgré son endettement record, Londres bénéficie aujourd'hui du taux d'emprunt à dix ans parmi les plus bas d'Europe, inférieur à celui du bon élève allemand depuis la fin novembre.
Mais attention à la récupération politique, cette information à peine remarquée dans la presse économique française a été largement reprise par Marine Le Pen qui en a profité pour dénoncer les « méfaits de la zone euro ».