En pleine crise de la dette souveraine et en préambule au sommet des 27 à Bruxelles qui commence dans la soirée du 8 décembre 2011, la Banque centrale européenne a pris la décision de baisser son taux directeur de 1,25% à 1%.
Mais les marchés financiers étaient surtout attentifs à ce que la BCE compte faire pour les pays surendettés de la zone euro. Attendu sur ce point, Mario Draghi, le président de l’institution, a finalement exclu la possibilité d'intervenir davantage sur le marché de la dette publique comme le réclament certains Etats, notamment la France. Il a souligné une nouvelle fois que les achats qu'effectue déjà la BCE sont « limités » et « temporaires ».
En revanche, dans une tentative de freiner le mouvement de contraction du crédit qui menace de paralyser l'économie de la zone euro, la Banque centrale européenne va proposer aux banques de la zone euro des prêts pouvant aller jusqu'à trois ans, a déclaré son président Mario Draghi.
Morose année 2012
Dans ce contexte, la BCE revoit à la baisse ses prévisions de croissance dans la zone euro pour l'année prochaine. Elles passent de 1,3%, prévu jusqu'ici, à 0,3%. Une révision due, selon son Mario Draghi, à la «forte incertitude liée à la crise de la dette». Pour 2011, la BCE maintient sa prévision de 1,6% de croissance et elle envisage, après la forte chute prévue en 2012, une remontée à 1,3% en 2013. Le président de la BCE s'attend, en outre, à une baisse de l'inflation de 2,7% cette année à 2% en 2012 puis 1,5% en 2013.