Il n'y a plus d'échappatoire. Il faut un nouveau traité européen, comme convenu lors de la rencontre lundi 5 décembre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Les dernières menaces des agences de notation l'ont confirmé.
Alors à ceux qui en doutent encore dans l'opposition, François Fillon a envoyé un message sans ambiguité : « Le Parti socialiste voudrait démontrer que les difficultés sont françaises pour essayer d’affaiblir le président de la République et le gouvernement en vu de l’élection présidentielle. Tout le monde voit bien qu’on est dans une crise européenne majeure et pour résoudre cette crise européenne, il faut montrer au marché que nous avons pris la mesure de la gravité, que nous allons prendre les décisions nécessaires dans tous les pays européens pour réduire les déficits et on ne peut pas le faire sans un nouveau traité ».
Expliquer et rassurer les Français, c'est à cet exercice difficile que s'est livré François Fillon, en combattant du même coup la thèse selon laquelle la France - sous la pression des marchés - a tout cédé à l'Allemagne. « Il ne s’agit pas de compter les points entre la France et l’Allemagne. La victoire c’est si on sort de la crise, la défaite c’est si la zone euro éclate », a déclaré le Premier ministre.
Pour François Fillon, la discipline budgétaire n'est pas « allemande », elle est juste nécessaire. Et le Conseil européen à venir, crucial, marquera une étape importante vers une gouvernance économique indispensable, rendue possible justement selon le Premier ministre par le compromis franco-allemand, autrement dit le compromis Sarkozy-Merkel.