Standard and Poor's met toute la zone euro sous surveillance négative

La Grèce et Chypre étaient déjà sous surveillance avec implication négative, en ajoutant les 15 autres pays de la zone euro, c'est toute la zone qui est dans le collimateur de l’agence de notation Standard and Poor's. Le triple A de la France et de l’Allemagne est désormais menacé. La France pourrait même être dégradée de deux crans.

Avec notre correspondant à New York, Pierre-Yves Dugua

La décision de Standard and Poor's est sans précédent. Désormais, tous les pays de la zone euro risquent de voir leur note abaissée et ce dans les heures qui vont suivre le sommet européen du 9 décembre 2011.

Les six pays qui sont encore triple A pourraient vite perdre cette distinction, y compris l’Allemagne et la France. A priori à la différence de l’Allemagne, la France risque d’être rétrogradée non pas d’un mais de deux crans, précise Standard and Poor's. Tout dépendra de la manière dont l’agence évalue la crédibilité des réformes de gouvernance dans la zone euro, les mécanismes incitant à la convergence et la discipline fiscale.

Un autre facteur important va jouer : les perspectives de croissance dans les pays de la zone euro. A ce propos, l’agence évalue déjà à 40% le risque de contraction de l’économie dans la région l’an prochain.

La dégradation de la France et de l’Allemagne peut sérieusement handicaper le Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui devait se mettre en place car son principe même suppose que la France reste classée parmi l’élite des pays souverains.

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