Le compromis négocié entre la France et l'Allemagne, qui doit être présenté demain soir à l'ensemble des pays de l'Union, sera confronté à d'autres propositions. Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne, Manuel Barroso, et le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker ont décidé de faire entendre leur voix.
Ces trois dirigeants ont adressé mardi un document à l'ensemble des pays européens pour leur proposer la création d'euro-obligations. Le texte évoque « la possibilité d'évoluer vers l'émission d'une dette commune » en échange d'un renforcement de la discipline budgétaire. « Cette évolution vers une mutualisation de la dette publique des pays de l'Union serait réalisée par étape, et basée sur des critères très stricts ».
Beaucoup de précautions de langage de la part des auteurs de cette proposition, destinée à faciliter le refinancement des pays en difficulté. Mais cette initiative risque bien de se heurter une nouvelle fois à l'opposition de l'Allemagne et de la France. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont d'autres priorités : la mise en place de sanctions automatiques contre les pays trop laxistes et surtout le renforcement des capacités d'intervention financière, pour faire face à une éventuelle aggravation de la crise.