Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Ce procès prouve avant tout que la Ndrangheta, la mafia calabraise la plus puissante et la plus dangereuse de toutes les organisations criminelles italiennes, a bien pris racine dans tous les centres de pouvoir économique, dont Milan.
Les peines les plus lourdes, soit 16 et 14 ans de réclusion, ont été infligées à deux chefs de clan œuvrant dans le nord de l’Italie : Alessandro Manno et Cosimo Barranca. En revanche, le présumé numéro un de la Ndrangheta à Milan, Pasquale Zappia, qui a eu un malaise juste au moment de l’énoncé du verdict, a écopé d’une peine moins lourde : 12 ans de prison.
Le maxi procès de Milan, dans le cadre duquel 110 personnes ont été condamnées, fait suite à l’opération de plus grande envergure menée depuis 1996 par les forces de l’ordre contre la mafia calabraise, organisation qui selon la commission parlementaire anti-mafia, réalise un chiffre d’affaires annuel de plus de 45 milliards d’euros.