Après deux plans d'austérité en juillet et septembre, le nouveau Premier ministre prévoit de nouvelles mesures de rigueur telles qu'une taxe sur l'habitation principale, mais il souhaite également stimuler la croissance du pays. Autre priorité : une lutte sans merci contre l'économie souterraine. Selon lui, le travail illégal représente près du cinquième du produit intérieur brut du pays.
L'un des principaux défis du nouveau gouvernement : lutte contre l'économie souterraine
L'Italie n'excelle pas seulement dans le football, elle se distingue également dans un autre sport national : le travail au noir élégamment nommé travail irrégulier mais qui pèse lourd dans la vie économique du pays. Juste derrière la Grèce, l'Italie est le deuxième pays de l'Union européenne à connaitre une économie souterraine aussi développée.
Afin de faire rentrer de nouvelles recettes fiscales, le gouvernement de Mario Monti part en guerre contre le travail au noir. Une manne considérable qui échappe à l'Etat puisqu'elle représente 20% du Produit intérieur brut (PIB). A titre d'exemple, en 2009, le poids de cette économie parallèle était de 420 milliards d'euros. Une somme conséquente pour un gouvernement en quête de rentrées d'argent.
Mais ces chiffres sont à relativiser car par définition il est très compliqué de mesurer précisément la taille du secteur informel. En revanche, ce qui est certain, c'est son implication négative dans la richesse du pays. Selon une étude de l'Istat, l'Institut italien de la statistique, c'est dans le secteur de l'agriculture que la pratique est la plus répandue, suivi par le tertiaire et celui de l'industrie.