Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Dans son discours devant la Chambre des députés, Mario Monti s’est montré très clair. Il n’entend pas accomplir sa mission de « sauveur de l’Italie » au-delà de l’échéance naturelle de la législature, en avril 2013, mais il entend bien pouvoir gouverner avec le soutien ferme du Parlement et pour cela il demande au parti de Silvio Berlusconi, qui menace « de débrancher la prise » à tout moment, de cesser de comparer son exécutif à un appareil électrique.
« Nous ne nous considérons pas comme un appareil électrique, et si tel était le cas, nous aurions un doute : rasoir ou poumon artificiel ? ». Homme de rigueur qui refuse tout chantage, c’est certain, homme doté d’un sens aigu de l’humour, c’est une découverte, européen convaincu, cela ne fait aucun doute.
Mario Monti a achevé son discours en annonçant qu’il rencontrerait Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, jeudi 24 novembre à Strasbourg et que ce mini sommet marquera le point de départ du nouvel engagement de l’Italie au côté de la France et de l’Allemagne pour affronter la crise, ensemble, et de façon constructive.