Les retraités grecs doublement pénalisés par la crise économique

La Grèce face à ses premiers problèmes de liquidités. Premières concernées, les caisses de retraites qui peinent à trouver des fonds pour payer les pensions à leurs affiliés. Un problème qui pourrait s'étendre à d'autres secteurs si la tranche de 8 milliards d'euros octroyée dans le cadre du premier plan de sauvetage de la Grèce, n'est pas très rapidement débloquée.

La majorité des fonds de pension grecs sont aujourd'hui déficitaires. Le problème est que l'Etat, auprès de qui ces caisses de retraites pouvaient se financer, n'a plus de liquidités. Certaines caisses sont donc acculées à emprunter auprès d'autres fonds, en meilleure santé financière comme IKA. La caisse, qui couvre l'ensemble des salariés du secteur privé, est contrainte d'emprunter 100 millions d'euros à la société grecque d'électricité.

Au-dela de ces difficultés de trésorerie, les caisses de retraites sont confrontées à un problème bien plus grave : elles détiennent en effet pas moins de 25 milliards d'euros d'obligations de l'État grec. Or, la moitié de cette somme va être effacée, passée par pertes et profits, dans le cadre du nouveau plan de sauvetage de la Grèce auquel contribuent les créanciers privés d'Athènes. Autant dire que ces problèmes de trésorerie vont encore s'accentuer.

C'est dans ce contexte que les experts du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Union européenne se retouvent ce jeudi 17 novembre 2011 à Athènes pour décider le déblocage ou non d'une nouvelle tranche de 8 milliards d'euros d'aide à la Grèce. Un prêt vital, sans lequel l'État pourrait être déclaré en faillite.

Lucas Papadémos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne a pris la succession de Georges Papandréou le 10 novembre dernier. Le nouveau gouvernement, formé des membres de trois partis politiques -dont l'extrême droite-, a pour objectif d'appliquer le dernier plan européen de sauvetage afin que la Grèce reste dans la zone euro.

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