Des Grecs plutôt sceptiques accueillent les premiers pas de Lucas Papademos

Pour le nouveau Premier ministre grec Lucas Papademos, il y aura dans l'immédiat pour la Grèce une période difficile. L'enjeu, c'est que le pays puisse appliquer le dernier plan européen de sauvetage afin que la Grèce reste dans la zone euro. A Athènes, l'accueil fait au nouveau au nouveau chef du gouvernement est plutôt mitigé. Mais en même temps, les commentateurs ont pour le moment envie de faire confiance à Lucas Papademos.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Ce que la presse grecque retient surtout ce 15 novembre au matin, ce sont les nouvelles mesures d'austérité annoncées par Lucas Papademos. Comment vont encore diminuer salaires et retraites, c'est ce qui revient dans la plupart des titres. Ta Nea fait sa Une sur les « licenciements express dans le service public », faisant référence à l'une des mesures que Papademos s'est promis de faire appliquer d'ici à la fin de l'année. Mais le journal invite aussi dans son éditorial à laisser gouverner ce nouveau Premier ministre.

« Vérités et dilemmes de Papademos » résume ainsi le quotidien de droite Kathimérini. Naftemboriki, lui, met l'accent sur l'euro : « Vote de confiance pour rester dans l'euro », titre le quotidien économique. Pour l'instant, à vrai dire Papademos bénéficie d'une période de grâce.

Les sondages du week-end estiment que plus de la moitié des électeurs approuvent sa nomination. De son côté, la droite de Nouvelle démocratie, qui a rejoint la coalition gouvernementale, mais qui ne veut pas être assimilée à la politique d'austérité rappelle qu'il ne s'agit que d'un gouvernement provisoire et que des élections anticipées sont prévues le 19 février prochain.

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