Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
A travers un discours ambitieux destiné à rassurer les partenaires européens, Lucas Papademos a martelé que l’avenir de la Grèce était dans la zone euro, qu’il n’y avait pas d’autres choix possibles et qu’il était lui-même déterminé à mettre en œuvre les réformes nécessaires.
Nouvelles grilles de salaires dans la fonction publique, mise au chômage technique dans le secteur public également, libéralisation des professions dites fermées, amélioration du système fiscal afin de mieux lutter contre la fraude, sans compter le budget 2012 qu’il doit faire adopter dès qu’il aura obtenu la confiance des députés et la mise en œuvre de l’accord de Bruxelles, priorité des priorités.
La liste est longue des lois à venir et il semble peu réaliste que ce Premier ministre de transition arrive à tout mettre en œuvre d’ici aux élections anticipées le 19 février prochain. La tache est immense, a-t-il reconnu, et il faut commencer immédiatement.
Lucas Papademos a par ailleurs appelé à l’union nationale et donc au soutien sans faille des trois partis qui constituent la coalition. Il a aussi rendu hommage à la solidarité européenne rappelant que les pays de l’Union soutenaient les efforts de la Grèce et lui apportaient une aide technique.
En conclusion, le nouveau Premier ministre grec s’est voulu optimiste : le pays peut être sauvé, a-t-il déclaré, cela dépend de nous.