La politique, a priori, Georges Papandréou l'a dans le sang. Ce fils et petit fils de Premier ministre s'attaque d'ailleurs avec courage, dès son arrivée à la tête du gouvernement grec, aux déficits et aux dettes accumulés par ses prédécesseurs.
Dès mai 2010 et la première aide financière versée par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), ce social-démocrate réformiste bataille pour réussir l'impossible, à savoir satisfaire les créanciers du pays qui demandent de plus en plus d'austérité sans déplaire à son électorat, rétif à la potion amère.
Mais les mesures d'austérités augmentent la récession et l'homme, peu charismatique, parfois indécis n'arrive pas, en deux ans de pouvoir, à galvaniser les foules. Il les a par contre involontairement fait trembler il y a deux semaines. Après l'adoption laborieuse du deuxième plan européen, le 27 octobre, Georges Papandréou propose un référendum. Une vieille idée à lui pour provoquer un électrochoc dans la société grecque. Mais il déclenche un véritable vent de panique sur les marchés et la colère de ses partenaires européens...
Faisant passer son égo derrière l'intérêt immédiat de la Grèce, Georges Papandréou provoque finalement la constitution d'un gouvernement d'union nationale et accepte de se retirer pour mieux permettre à son pays de ne pas remettre en cause un acquis historique : l'entrée de la Grèce dans la zone euro.