Avec notre bureau de Bruxelles,
Les ministres des Finances des seize partenaires de la Grèce attendent de pied ferme leur collègue grec Evangélos Vénizélos. Celui-ci est sommé de rendre compte de l’état des négociations en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, fruit d’un laborieux compromis de dernière heure entre majorité et opposition, hier dimanche 6 novembre.
Le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, le Finlandais Olli Rehn, n’a pas hésité à exiger la mise en place du nouveau gouvernement grec avant la fin de cette journée.
A Bruxelles, on se félicite plutôt de la probable désignation comme Premier ministre de la Grèce de Lucas Papademos, moins parce que son nom signifie en grec « père du peuple », que parce que cet économiste formé aux Etats-Unis a exercé, jusqu’en 2010, les fonctions de vice-président de la Banque centrale européenne, ce qui offre quelques garanties de sérieux.
Si la formation d’un gouvernement d’union nationale permet d’échapper à la crise immédiate, elle ne règle en rien les difficultés de taille que ce gouvernement devra affronter lors de la mise en œuvre du programme d’assainissement financier.