Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
BASF avait déjà obtenu l’autorisation de cultiver une pomme de terre génétiquement modifiée à des fins industrielles. Cette fois, le numéro un européen de la chimie, souhaite d’ici 2014/2015 cultiver commercialement la première pomme de terre OGM destinée à l’alimentation humaine. Fortuna, qui est testée depuis 2003, résiste au mildiou, un parasite aux conséquences négatives pour les récoltes.
La demande d’autorisation doit être examinée par l’autorité européenne de sécurité des aliments. Un porte-parole de la ministre allemande de l’Agriculture a toutefois relativisé les pronostics de BASF estimant que l’autorisation pouvait prendre des années. Il avait fallu 14 ans à BASF pour un autre produit.
Les opposants aux produits OGM critiquent la démarche de l’entreprise. En raison de risques éventuels, mais aussi parce ce que le marché, en Europe tout au moins, n’existerait pas. Et des fabricants importants de chips ainsi que des chaînes de fast-food utilisant ce type de pomme de terre pour des frites ont annoncé qu’ils n’utiliseraient pas de produits génétiquement modifiés.