Avec notre correspondante en Espagne, Martine Pouchard
Les victimes de l’ETA, l’organisation terroriste basque, le rappellent, derrière cette banderole : « Face à l’impunité, la justice d’abord », il n’y aura pas de pardon pour ceux qui ont semé la terreur durant tant d’années.
Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées dans les rues de Madrid, convoquées par les principales associations de victimes. Le Parti populaire ( PP), la droite espagnole qui aspire à remporter les prochaines élections du 20 novembre prochain, était représenté par ses membres les plus radicaux comme Jaime Mayor Oreja, l’ex-ministre de l’Intérieur du gouvernement de J.M Aznar.
En tête de la manifestation avec beaucoup d’émotion, les familles des victimes étaient présentes dont celle de la jeune Irene Vila, blessée en octobre 1991 et désormais handicapée à vie, tout un symbole pour l’Espagne. Tous exigent la fin de l’ETA mais sous condition : qu’il soit établi qu’il y aura des vaincus et des vainqueurs.
Dix jours après que l’ETA a renoncé à la violence, une grande majorité de la société espagnole doute encore des intentions réelles du mouvement terroriste basque et ne voudrait pas que l’ETA cherche à profiter des circonstances politiques à quelques semaines du scrutin national.