L'augmentation du coût de la dette de l’Italie ne rassure pas les marchés

Malgré l'accord européen pour tenter de juguler la crise, le coût de financement de la dette colossale de l'Italie a encore grimpé lors d'une émission obligataire test. Cela traduit les doutes des marchés sur la crédibilité du gouvernement Berlusconi.

Lors de cette émission obligataire réalisée au lendemain de l'accord européen pour enrayer la crise de la dette, les taux d'intérêt des titres à échéance 2022 ont dépassé la barre symbolique des 6%.

Ce seuil est généralement considéré comme dangereux par les analystes. A ce niveau, ils sont difficilement soutenables, à moins d'une forte croissance, ce qui n'est pas le cas. L'inquiétude s'est également fait ressentir sur les marchés boursiers : la Bourse de Milan a lâché près de 2% après cette émission obligataire décevante.

Cela traduit l'absence de confiance des investisseurs, qui doutent toujours de la crédibilité du gouvernement Berlusconi. Pourtant le président du Conseil italien s'est engagé auprès des autres chefs de gouvernements européens, à adopter d'ici le 15 novembre un plan d'action pour relancer la croissance et réduire la dette. Et il a reçu l'accord de principe de sa coalition gouvernementale pour une réforme des retraites.

Mais face à la dette colossale de l'Italie, égale à 120% de son PIB, les investisseurs ont besoin de perspectives claires. Or il n'est même pas sûr que la coalition gouvernementale tienne pendant les deux ans qu'il lui reste normalement à faire.

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