En Italie, les mesures d'austérité indignent les syndicats

Après l'accord trouvé sur la crise de la dette grecque jeudi 27 octobre, l'attention se focalise désormais sur l'Italie. Les dirigeants européens craignent une contagion de la crise à ce pays et ont demandé à Silvio Berlusconi des garanties sur la baisse de la dette. Mercredi 26 octobre, le chef du gouvernement italien a apporté à Bruxelles une lettre promettant des réformes. Mais ces mesures sont loin de faire l'unanimité en Italie.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Parmi les mesures d'austérité présentées par Silvio Berlusconi à Bruxelles, celle qui fait inconstablement le plus grincer les dents de l'opposition et des syndicats concerne la possibilité donnée aux entreprises en difficulté économique de licencier plus facilement.

« C'est une mesure cauchemardesque contre laquelle nous devons réagir », s'indigne Susanna Camusso, secrétaire générale de la CGIL, la plus grande confédération syndicale du pays. Pour Raffaele Bonanni, leader de CISL, syndicat proche des mouvements catholiques, il s'agit même d'une véritable instigation à la révolte et à la violence.

Les syndicats se déclarent donc prêts à la grève. Ils peuvent compter sur le soutien de la gauche, qui reproche au gouvernement de faire peser le poids le plus lourd des sacrifices à accomplir sur les épaules des classes les plus faibles. On peut comprendre de fait la crainte des Italiens car la précarité est l'un des plus grands maux de la péninsule qui compte 28% de jeunes au chômage. Et en Italie, il n'existe ni salaire minimum de croissance, ni d'allocations comme le RSA (Revenu de la solidarité active) en France.

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