Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Toujours aussi irrité et humilié par les rires sarcastiques d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy lorsqu’ils ont été interrogés à Bruxelles sur la capacité de l’Italie à respecter ses engagements pour atteindre l’équilibre budgétaire en 2013, Silvio Berlusconi a affirmé que Rome n’a aucune leçon à recevoir de la part de ses partenaires européens. D’autant, selon ses propres termes, que «les systèmes bancaire français et allemand sont plus en crise que le système bancaire italien».
La question de la durée du travail menace la majorité
Mais les nerfs du chef de gouvernement italien ont été à nouveau mis à très rude épreuve à l'occasion d’un Conseil des ministres convoqué en urgence ce lundi 24 octobre et destiné à prendre des engagements fermes en matière de réformes structurelles. Sauf que la Ligue du Nord, alliée indispensable pour qu'une majorité se dégage, s’oppose à une des mesures clé : le prolongement de la durée du travail jusqu’à 67 ans.
Le parti populiste estime que l’Italie a suffisamment réformé son système de retraite notamment à travers le relèvement progressif de l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie. Toutes les mesures qui devaient être adoptées sont donc suspendues pour le moment, ce qui évidemment ne va pas rassurer l’Europe.