Italie: la perspective de législatives anticipées menace Silvio Berlusconi

Très affaibli dans les sondages, confronté à une situation économique difficile et à d'interminables procès, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi commence à être poussé vers la sortie par ses propres alliés politiques. De nouveaux éléments rendent de plus en plus plausible l'hypothèse d'élections législatives anticipées qui pourraient être fatales au « Cavaliere ».

Allié de longue date de Silvio Berlusconi, le chef de file de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, ne voit pas le gouvernement de Rome tenir jusqu'aux législatives prévues en 2013. Il est personnellement favorable à des élections anticipées, même s'il sait que le président du Conseil ne veut pas en entendre parler.

Et pourtant, avec ou sans l'accord de Berlusconi, le scénario des législatives anticipées, probablement au printemps 2012, pourrait bien s'imposer. En effet, l'opposition italienne a recueilli plus d'un million de signatures pour organiser un référendum et faire changer le mode de scrutin. Si cette démarche aboutit, la droite italienne aura peu de chances de gagner les prochaines législatives.

D'où la tentation des alliés du chef du gouvernement de provoquer des élections anticipées avec le mode de scrutin actuel, ce qui pourrait leur laisser quelques chances de victoire. Pour l'instant Silvio Berlusconi ne dit rien. II s'est contenté de plaisanter, évoquant un nouveau nom pour son parti Peuple de la liberté. Il pense le rebaptiser « Allez Minette », clin d'œil à ses frasques sexuelles qui ont défrayé la chronique. Une plaisanterie que même certains de ses alliés ont trouvée douteuse.

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