Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles
Les pays qui ne font pas partie de l’union monétaire comme la Suède, la Pologne qui préside actuellement l’UE et surtout le Royaume-Uni n’apprécient pas vraiment cette Europe à deux vitesses qui est en train de se mettre en place. Il faut dire que l’on a assisté à une première hier avec l’organisation de deux sommets en une seule journée.
Ces pays estiment en effet que la crise affecte aussi leurs économies et que les dix-sept ne peuvent pas prendre dans leur coin des décisions comme celles qui concernent les services financiers, des décisions qui touchent l’ensemble du marché unique.
Une critique qui n’a pas été du goût de Nicolas Sarkozy qui a eu des mots très durs à l’égard de David Cameron, accusé de bloquer les travaux en réclamant plus de coordination entre les deux groupes de pays.
« Si nous ne trouvons pas des solutions nous allons tous couler et nous ne reviendrons pas dans cette salle de réunion, ni les pays de la zone euro, ni les pays non membres de cette zone », a lancé le chef d’Etat. C’est dire la tension qui régnait hier à Bruxelles. Toujours est-il qu’un sommet des 27 précèdera bien mercredi la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro.