La France et l'Allemagne déterminées à endiguer la crise dans la zone euro

Les Européens poursuivent ce dimanche 23 octobre leurs pourparlers à Bruxelles pour tenter d'apporter une réponse crédible et forte à la crise qui déstabilise depuis plusieurs mois la zone euro. Le sommet des 27 s'est achevé et devait laisser place à une rencontre restreinte aux 17 Etats détenteurs de la monnaie unique. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont tenu à s'exprimer avant la tenue de ce deuxième sommet. Et même si aucune décision n'a été annoncée, ils ont tenu à montrer un visage uni.

Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Mounia Daoudi

Le couple franco-allemand prendra ses responsabilités. Il n'abandonnera pas l'Europe dans la tourmente. C'est en substance ce que sont venus affirmer Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.

Des dissensions supposées entre Paris et Berlin sur le renforcement des capacités du Fonds européen de stabilité financière, il n'en est plus question. Le président français a même affirmé qu'un large consensus se dessinait sur les moyens d'y parvenir.

Les deux dirigeants ont surtout insisté sur la nécessité d'instaurer une discipline budgétaire au sein de la zone euro, seul moyen de lutter efficacement contre la crise. Ils ont d'ailleurs à ce sujet fait pression sur l'Italie, aujourd'hui dans le collimateur des marchés, pour qu'elle applique rigoureusement son programme d'austérité.

Le renforcement des moyens d'action du fonds de secours européens ne suffira pas. Il faut impérativement que les Etats endettés prennent des engagements fermes pour lutter contre leurs déficits, ont longuement insisté Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
Les deux dirigeants doivent maintenant se réunir avec leurs homologues de la zone euro. Leurs ministres des finances se retrouveront mercredi prochain à Bruxelles pour mettre en oeuvre leurs recommandations. Et un nouveau sommet se tiendra dans la foulée où des décisions pour contenir la crise des dettes souveraines seront prises.

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