Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Nicolas Sarkozy ne bouge pas d’un millimètre ». Dixit Angela Merkel d’après des députés allemands qu’elles rencontraient hier. Des déclarations démenties ensuite par le porte-parole de la chancelière. Mais même si officiellement Paris et Berlin agissent main dans la main, les discussions restent difficiles.
Les discussions butent notamment sur les transformations à apporter au Fonds de secours à l’euro. Paris plaide pour une licence bancaire mais Berlin n’en veut pas craignant que la planche à billets ne finance de nouvelles dettes. Quant à un effet de levier permettant de renforcer la capacité du fonds, des désaccords existent sur son ampleur pour faire face le cas échéant aux difficultés de pays plus importants que la Grèce.
Autre point délicat la contribution des banques créancières de la Grèce si une partie plus importante que prévue des dettes d’Athènes sont annulées. Paris craint pour ses banques plus exposées et veut éviter une décote de sa note par les agences de notation si l’Etat français devait soutenir ces mêmes banques.