Le Parlement grec adopte un nouveau plan d'austérité sur fonds de violence à Athènes

Le Parlement grec a adopté une nouvelle loi d'austérité,  jeudi 20 octobre dans la soirée, avec les seules voix de la majorité socialiste. Cette loi est contestée par l'opposition et dans la rue par les syndicats. Dans la journée, le pays a encore tourné au ralenti. Un deuxième jour de grève accompagné de violents incidents qui ont éclaté en marge des manifestations. 

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinsot

Les violences ont commencé en début d’après-midi sur la place Syntagma à Athènes devant le Parlement alors que depuis quelques heures déjà, ils étaient des milliers à s’être rassemblés dans une ambiance parfaitement pacifique.

En fait, les violences ont éclaté d'un coup entre deux groupes de protestataires, des casseurs et les militants communistes qui cherchaient à garder le contrôle de la place. Pendant une heure, on a ainsi assisté à des affrontements dans une ambiance de guerre civile tandis que la police laissait faire. Puis les forces de l’ordre se sont jointes aux affrontements usant de gaz lacrymogènes, lançant des pierres, évacuant les manifestants pacifistes. Bilan : un mort et seize blessés.

Malgré ces manifestations de protestation massive, le Parlement grec a adopté hier soir une nouvelle cure d’austérité à une très courte majorité. On voit que le gouvernement ne tient plus qu’à un fil. Dans les rangs même du Pasok, le parti de Georges Papandréou au pouvoir, il y a eu une nouvelle défection après les pertes qu’il avait déjà subies en juin lors d’un précédent vote crucial d’un plan d’austérité.

Cette fois-ci, les mesures introduisent encore de nouvelles réformes : licenciement et grille de salaire unique dans la fonction publique, gel des conventions collectives dans le privé pour les deux années à venir et durcissement de la fiscalité pour les foyers les plus modestes.

Le pays est certes prêt pour le sommet européen de Bruxelles, mais il ne fait pas de doute que la Grèce va continuer à s’enfoncer dans la récession.

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