Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Ils ont commencé à se rassembler dès ce matin, sur la place Syntagma, devant le parlement : des milliers de Grecs qui ne croient plus au sauvetage financier du pays. Ils en ont assez de voir leur pouvoir d'achat baisser depuis un an et demi. « Je vais gagner encore moins d'argent, je vais avoir plus d'impôts à payer et je ne saurai même pas si j'aurai encore mon travail demain ou après-demain », se plaint un père de deux enfants, directement touché par les nouvelles mesures.
Car le projet de loi introduit la notion de chômage technique dans le secteur public. Une première. Des dizaines de milliers de personnes vont arrêter de travailler et ne toucheront que 60% de leur salaire pendant un an, avant d'être licenciées. « On attend que le gouvernement tombe, on attend une autre solution. Les gens qui l'ont élu ne l'ont pas élu pour cette politique d'austérité », dénonce une jeune femme, venue manifester avec quelques amis.
Le noyau dur du PASOK, le parti socialiste actuellement au pouvoir, est de fait, en train de s'effriter. Le parti de Papandréou recueille à peine plus de 20% d'intentions de vote dans les sondages.