En Grèce, grève et manifestations contre l'austérité

En Grèce, les écoles, les musées mais aussi de nombreux commerces sont fermés. Il n’y a plus aucun avion ni taxi. Une grève générale de 48 heures a commencé ce mercredi matin 19 octobre à l’appel des deux grands syndicats du pays. A Athènes, plus de 70 000 personnes ont manifesté, selon la police, 200 000, selon les syndicats. Dans tout la police évoque le chiffre de 125 000 manifestants.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinsot

C’est une marée humaine qu’on a pu voir dans le centre d’Athènes. Ce matin, avant même l’heure annoncée du rassemblement, l’avenue Patission au nord du centre était pleine de monde. Et lorsque le cortège a démarré vers midi, ce sont en réalité plusieurs cortèges qui se sont mis en mouvement, qui ont gagné toutes les artères du centre jusqu’à la place Syntagma devant le Parlement, qui est noire de monde.

Des Grecs en colère, évidemment des Grecs à qui on ne la fait plus puisque ici plus grand monde ne croit à la menace de faillite que brandit sans cesse le gouvernement pour faire passer des mesures.

Ce jeudi en effet, c’est une nouvelle série de mesures d’austérité qui doit passer devant le Parlement parmi lesquelles le licenciement de 30 000 employés du secteur public d’ici à la fin de l’année.

Mais le secteur public n’est pas le seul à faire grève aujourd’hui. Pour la première fois depuis le début de la cure d’austérité il y a un an et demi, de nombreux petits commerçants avaient les rideaux baissés ce mercredi matin, preuve que même dans des secteurs qui mobilisent peu habituellement, le ras-le-bol est significatif, ras-le-bol confirmé par les sondages puisque le Pasok, le parti de Georges Papandréou au pouvoir, est en chute libre dans les intentions de vote depuis cet été.

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