Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Non aux licenciements dans la fonction publique : voilà en substance le message que voulait diffuser l'Adedy, le syndicat de la fonction publique en Grèce. « Cela suffit maintenant, dit Costas Tsikrikas, son président. Toutes ces mesures d'austérité ont détruit nos vies. Elles nous conduisent mathématiquement à la pauvreté et à la misère. Nous demandons à l'Union européenne de le comprendre enfin et de faire preuve, vraiment, de sa solidarité. »
L'Union européenne, pour beaucoup en Grèce, est synonyme de diktat depuis un an et demi, car les mesures d'austérité s'ajoutent les unes aux autres et le pouvoir d'achat est en chute libre ; moins 11% pour les salaires du privé, moins 20% pour ceux du public. Sans parler de la situation des retraités.
« La situation est dramatique pour le peuple grec, explique un homme âgé d'une soixantaine d'années. Il faut s'opposer, vivement. Si nous ne nous réveillons pas, si nous ne leur barrons pas la route, je pense que nous allons vivre des choses encore pire qu'en Argentine. »
Les classes moyennes sont déjà durement touchées. Parmi les dernières mesures annoncées figure également l'abaissement du seuil d'imposition à 5 000 euros par an, pendant que de grandes fortunes continuent d'échapper à l'impôt grec.