Avec notre bureau de Bruxelles, Pierre Benazet
La plus visible des conséquences de cette réunion des 17 ministres des Finances, c’est d’abord le rejet aux calendes grecques du paiement de la prochaine tranche du plan d’aide européen à Athènes, alors qu’il semblait certain que les ministres des Finances allaient se réunir à nouveau le 13 octobre avec ce seul ordre du jour. La réunion a finalement été annulée. Les Européens veulent attendre le rapport de la troïka des bailleurs de fonds sur les finances publiques grecques, et il ne sera pas prêt de si tôt.
La situation grecque n’est cependant pas aussi précaire qu’on le pensait, car la mi-octobre passait jusqu’ici comme étant la dernière échéance pour que le budget grec reçoive les 8 milliards d’euros de la prochaine tranche. Le ministre grec a en effet fait savoir qu’Athènes n’aurait pas de besoins budgétaires urgents, et pourrait tenir jusqu’à la mi-novembre.
Surtout – alors que tous les yeux étaient tournés vers Luxembourg et attendaient des mesures fortes de l’UE en soutien à l’euro – les ministres ont encore chargé la barque de la Grèce, en réclamant de nouvelles économies. Ils ont annoncé un renforcement du fonds de stabilité financière.
Mais d’une part, ils n’ont pas détaillé les mesures envisagées, et d’autre part, ce fonds de stabilité doit encore être ratifié par deux pays pour être mis en œuvre : les Pays-Bas et surtout, la Slovaquie.